Diary for Pourquoi pas le Portugal?


Descente de 2 jours du fleuve Mékong vers Luang Prabang

2018-03-03

Après une nuit à Chiang Khong à la frontière thaïlandaise près du fleuve Mékong nous entreprenions une croisière de 2 jours vers Luang Prabang, une capitale historique, impériale et religieuse au Laos. On devait donc le 2 mars traverser le fleuve pour atteindre la frontière du Laos. Une aventure mais d’un tout autre genre que celle que nous avions connu lors d’un premier périple en 2010.  À cette époque on se rendait au bord du fleuve côté thaïlandais où un simple poste d’immigration (genre cabane à pêche en hiver sur le fleuve à St-Zotique) nous attendait avec l’agent qui estampillait notre passeport pour sortir du pays. On descendait  par la suite la pente de sable jusqu’au fleuve, on lançait nos bagages dans une des multiples pirogues motorisées qui nous traversait côté laotien. On reprenait l’exercice à l’inverse; on remontait la pente avec nos bagages, un poste frontière d’immigration ( genre petit dépanneur) nous attendait, on complètait le formulaire, l’agent l’estampillait et on repartait en touk-touk avec un responsable de notre bâteau de croisière. AUJOURD’HUI, on ne peut plus s’approcher du fleuve, ils y ont construit un immense poste frontière, quasiment une cathédrale, on doit y transiter et malgré le fait qu’il y a 6 postes d’immigration, un seul est ouvert toujours avec un seul agent lol. On doit ensuite prendre un autobus, qui nous fait franchir un nouveau pont (construit depuis 4 ans seulement par le gouvernement chinois évidemment) pour arriver au poste frontière laotien où on a aussi érigé une cathédrale aussi (toujours les chinois). Malgré cette nouvelle construction il y a un seul poste d’immigration ouvert. On prend et scrute ton passeport, tu dois passer ensuite à un second poste pour payer les frais du visa. Une interminable saga de 3 heures pour enfin arrivé au bateau ( qu’on appelle un slowboat ici).

Mais la descente magique, féérique et pastorale du fleuve nous fait vite oublier cette bureaucratie locale. Deux jours pendant lesquels nous arrêtons dans quelques villages de différentes ethnies qui vivent et qui veulent vivre de façon tradionnelle. Ils souhaitent l’arrivée de l’électricité (50% du pays n’est toujours pas électrifié) mais pas de la route.

Chaque village a maintenant son école primaire, pour le secondaire ils doivent se déplacer vers des villages de transition souvent en pirogues motorisées ou y demeurer. Nous devons faire un arrêt à mi-chemin pour la nuit à l’auberge de la compagnie locale de croisière, le Luangsay lodge. Un endroit magnifique où chacune des chambres est une maisonnette sur pilotis suspendue en flanc de montagne. On nous offre un spectacle de danse traditionnelle offert par les enfants du village suivi du souper.

On reprend la route le lendemain en direction de Luang Prapang. On arrête à Pakou où une grotte en bordure du fleuve regroupe 2000 statuettes de bouddhas. Celles-ci sont abîmées et apportées par les moines pour leur dernier séjour. Arrivée à la ville en fin de journée pour le coucher de soleil, on négocie notre transport avec un propriétaire de touk-touk ( 80,000 kip, monnaie du pays, valeur de 12$) pour le trajet vers l’hôtel. Il est 4h du matin chez vous en ce moment et 4h de l’après-midi ici. Il fait 38 degrés à l’extérieur. On se réfugie dans notre chambre et on en profite pour faire notre intendance dont la production du blogue. On ressortira vers 17h pour le marché de nuit, probablement le plus intéressant en produits de cette partie du monde.